Octobre
Mardi 2 Octobre 2012, une journée à
Montmartre
Programme :
-
Rendez-vous à 10h15 : dans le hall d'entrée du
Musée : 12 rue Cortot (métro Lamarck ou métro
Abbesses et funiculaire)
- 10h20 début de la visite avec une présentation
extérieure dans le jardin (si le temps le permet)
- 10h30 : visite de l'exposition " Autour du cabaret du
chat noir "
- 12h30 déjeuner au restaurant : " le Moulin de
la galette " - 83 rue LEPIC -
- 14h30 : visite de Montmartre insolite
Autour du Chat Noir à Montmartre
Arts et Plaisirs 1880-1910
"
Le Chat Noir est le cabaret le plus extraordinaire du monde.
On y coudoie les hommes les plus illustres de Paris, qui s'y
rencontrent avec des étrangers venus de tous les points
du globe
C'est le plus grand succès de l'époque
! Entrez !! Entrez !! " Rodolphe Salis
Le
Musée de Montmartre présente plus de 200 uvres
originales, provenant principalement de collections privées
qui n'ont jamais été présentées
au public en France.
Elle inclut également des uvres importantes des
collections du Musée de Montmartre et du Musée
Carnavalet. Les plaques authentiques du très célèbre
Théâtre d'ombres du Cabaret du Chat Noir seront
mises en scène !
Fondé en novembre 1881 par Rodolphe Salis en collaboration
avec le poète Emile Goudeau, le Cabaret du Chat Noir
à Montmartre devint rapidement le centre de l'activité
artistique et littéraire d'avant-garde à Paris.
Les productions d'ombres du Chat Noir influencèrent des
artistes comme Toulouse-Lautrec et les Nabis, ainsi que les
productions théâtrales du Théâtre
Libre et du Théâtre de l'uvre.
Ironie, satire et humour! Voilà les maîtres mots
de ces artistes et écrivains.
Montmartre
insolite : de l'ancienne abbaye bénédictine à
la vie de Bohème
Il s'agit d'une visite commentée à
travers les rues insolites de Montmartre pour découvrir
les aspects méconnus de la Butte autour des hauts lieux
artistiques et historiques de Montmartre.
Cette promenade nous permettra de plonger dans l'histoire originale
de ce quartier : des origines, autour du petit village dominé
par son abbaye bénédictine, jusqu'à son
apogée durant la Belle Epoque avec ses bals et cabarets.
Il s'agira aussi d'évoquer les nombreuses personnalités
du monde artistique, indissociables de Montmartre tels que Renoir,
Utrillo, Picasso, Marcel Aymé, Dalida entre autres, mais
aussi d'explorer des lieux insolites comme les vignes, le cabaret
du Lapin Agile, l'atelier de Picasso le Bateau Lavoir, anciens
moulins et ruelles pittoresques.
Tarif
: 45€ (adhérent), 52€ (non adhérent),
journée complète, inclus repas et boissons.
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* * * *
Mardi
16 octobre , Musée du Luxembourg : Le cercle de lart
moderne
Le
Cercle de lArt Moderne sest constitué au
Havre en 1906, sous limpulsion, notamment, des peintres
Braque, Dufy et Othon Friesz dans le but de faire connaître
à un large public les tendances nouvelles, dites «
modernes », en peinture, sculpture, mais aussi dans le
domaine de larchitecture, de la musique, de la poésie
et des arts décoratifs.
Le
président du Cercle, M. Choupay, architecte en chef de
la ville du Havre est secondé par un secrétaire
général, M. Georges Jean-Aubry, et entouré
de peintres mais aussi dune équipe de négociants
havrais, parmi lesquels Marande, Senn, Dussueil, Luthy, Van
der Velde. Tous sont co-fondateurs et tenaient à «
faciliter les manifestations dun art personnel, en organisant
des réunions hebdomadaires, des expositions dart,
des concerts de musique de chambre et des conférences
de vulgarisation artistique. »
Le
Cercle de lArt Moderne a rassemblé en quatre expositions,
de 1906 à 1909, quelques 272 uvres dartistes
qui seront reconnus par la postérité. Toutes les
tendances de la modernité en ce début du siècle
sont visibles au Havre, parmi lesquelles, outre celles des trois
Havrais déjà mentionnés, des uvres
impressionnistes (Monet, Renoir, Sisley, Guillaumin), néo-impressionnistes
(Cross, Signac et Luce), de peintres Nabis (Bonnard, Maurice
Denis, Sérusier, Vallotton et Vuillard), mais aussi des
artistes fauves du Salon dAutomne de 1905 (Camoin, Derain,
Manguin, Marquet, Matisse, Puy et Vlaminck).
Lexposition
présente environ 90 uvres et invite à pénétrer
lunivers intime des collectionneurs, qui au-delà
de leur intérêt privé, se sont retrouvés
au sein du Cercle pour défendre une certaine conception
de leur engagement au service de lart moderne, des artistes,
mais aussi celui de la cité.
Le
Cercle de lArt moderne apparaît comme la manifestation
dun phénomène unique en province, éphémère,
sorte de moment de grâce porté par des acteurs
convaincus de la nécessité de défendre
la modernité, et qui attachera à la ville et au
territoire qui la vu naître son image davant-garde.
Mardi
16 octobre : RDV à 13h10 devant le musée, 19 rue
de Vaugirard, Paris 75006
Tarif
: 10€ (adhérent), 14€ (non adhérent),
gratuit carte sésame+ /chèque de caution de 10€
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Novembre
14 et 16 Novembre - Le Grand Palais - exposition
Edward Hopper.
Conçue
chronologiquement, l'exposition Hopper au Grand Palais se compose
de deux grandes parties. La première consacrée
aux années de formation (de 1900 à 1924), rapproche
les uvres de Hopper de celles de ses contemporains, de
celles, découvertes à Paris, qui ont pu l'inspirer.
La seconde partie de l'exposition est vouée à
l'art de la maturité, des premières peintures
emblématiques de son style personnel - House by the Railroad
- (1924), à ses uvres ultimes (Two
Comedians -1966).
Les
peintures dEdward HOPPER ont la simplicité trompeuse
des mythes, l'évidence des images d'Epinal. Chacune d'elles
est un condensé des savoirs hypothétiques, des
rêves que nous inspire le fabuleux nom d'Amérique.
Expression des sentiments les plus poignants, ou pures constructions
mentales, ces peintures ont historiquement donné lieu
aux interprétations les plus contradictoires. Romantique,
réaliste, symboliste, et même formaliste, Hopper
aura été enrôlé tour à tour
sous toutes les bannières. C'est cette complexité,
signe de la richesse de cette uvre que s'efforce d'éclairer
l'exposition du Grand Palais.
Hopper
intègre l'atelier de Robert Henri à la New York
School of art dans les premières années du XXe
siècle. Figure haute en couleur, Henri sera, en 1908,
le fondateur d'une "école de la poubelle" (Ashcan
school), dont l'intitulé dit assez le parti pris de réalisme
sans concession auquel étaient attachés les plus
radicaux de ses membres.
L'évocation
des séjours parisiens de Hopper (en 1906, d'abord, où
il passe près d'une année, puis, pour des périodes
plus courtes en 1909 et en 1910) donne lieu au rapprochement
de ses peintures avec celles qu'il découvre dans les
galeries, les Salons parisiens. Degas lui inspire des angles
de vues originaux, le principe poétique d'une "théâtralisation"
du monde. A Albert Marquet, il emprunte la structure massive
de ses vues des quais de Seine. Avec Félix Vallotton,
il partage le goût d'une lumière inspirée
de Vermeer. De Walter Sickert, il retient l'iconographie des
lieux de spectacle, la peinture d'une chaire damnée.
A Paris, Hopper adopte le style de l'Impressionnisme, une technique
qui lui semble avoir été inventée pour
dire l'harmonie, le plaisir sensuel.
De
retour aux Etats-Unis, Hopper adopte le réalisme ingrat
de Bellows ou de Sloan. Pour gagner sa vie, il pratique une
illustration commerciale que présentera l'exposition
parisienne. C'est par la pratique de la gravure (à partir
de 1915), que s'opère la métamorphose à
l'issue de laquelle se "cristallise" (la formule est
celle de l'artiste) la peinture de Hopper. Une salle de l'exposition
est consacrée à l'uvre gravée de
l'artiste américain.
L'année
1924 marque un tournant dans la vie, dans l'uvre de Hopper.
L'exposition, au Musée de Brooklyn, de ses aquarelles
des résidences néo victorienne de Gloucester,
leur présentation à la galerie de Franck Rehn,
lui valent une reconnaissance, un succès commercial qui
vont lui permettre de se consacrer exclusivement à son
art (il n'avait jusque-là vendu qu'un seul tableau, lors
de l'Armory Show en 1913). Les aquarelles de Hopper ouvrent
le second grand chapitre de l'exposition, qui présente
les tableaux emblématique du style, de l'iconographie
du peintre américain. Un parcours chronologique permet
de mesurer la continuité de son inspiration, le travail
d'approfondissement de ses sujets de prédilection : les
architectures qu'il dote d'une identité quasi "psychologique"
(House by the railroad, 1924, MoMA), les personnages solitaires
abîmés dans leur pensées (Morning sun, 1952,
Columbus Museum of art), le monde du spectacle (Two on the aisle,
1927, Toledo Museum of art), les images de la ville moderne
(Nightawks, 1942, Art Institute Chicago).
Le réalisme apparent des peintures de Hopper, le processus
mental et abstrait qui prévaut à leur élaboration,
destinent ces uvres aux revendications les plus contradictoires.
Bastion de la tradition réaliste américaine, le
Whitney Museum of art lui consacre des expositions régulières.
C'est toutefois le MoMA de New York, temple du Formalisme qui,
en, 1933, lui consacre sa première rétrospective.
Son Directeur, Alfred Barr, salue un peintre qui "parvient
dans nombre de ses peintures à réussir des compositions
intéressantes d'un point de vue strictement formel."
Cette
complexité de l'uvre de Hopper la place au croisement
des deux définitions historiques de la modernité
américaine : celle issue de l'Ashcan school qui revendique
le principe baudelairien d'une modernité lié au
sujet, celle issue des leçons de l'Armory Show qui, en
1913, révèle au public américain le formalisme
des avant-gardes européennes (cubisme et cubo futurisme).
Dans les années cinquante, l'étrangeté
"surréelle", la dimension "métaphysique"
de sa peinture vaut à Hopper d'être rapproché
de De Chirico. Au même moment, dans les colonnes de la
revue Reality, le peintre s'associe aux artistes du réalisme
américain pour dénoncer l'art abstrait qui, selon
eux, submerge collections et musées.
Quelques mois à peine après la mort de l'artiste,
réconciliant réalisme et art d'avant-garde, le
commissaire de la section américaine de la Biennale de
Sao Paulo Peter Seltz organise une exposition des uvres
de Hopper qu'il associe à la génération
des artistes Pop.
Deux
dates au choix dans la limite des places disponibles :
-
Mercredi 14 novembre, RDV à 13h10, dans le hall,
accueil des groupes
- Vendredi 16 novembre, RDV à 10h55, même
lieu
Galeries
nationales du Grand Palais, entrée Champs Elysées,
métro Champs-Elysées-Clémenceau
Tarif : 10€ (adhérent), 14€ (non adhérent),
Gratuit carte sésame / chèque de caution de 10€
obligatoire
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Vendredi
30 novembre : Soutine, au musée de lOrangerie
Soutine
par Modigliani
Le musée
de lOrangerie conserve la plus importante collection en
Europe du peintre russe Chaïm Soutine (1893-1943), 22 toiles,
et parmi les plus belles. Elles avaient été réunies
par la passion du marchand dart Paul Guillaume, séduit
dès 1922 par lexpressionnisme de cette peinture
« où la mesure et la démence luttent et
séquilibrent ».
Cest autour delles que sorganise limportante
exposition monographique « Chaïm Soutine. Lordre
du chaos », qui rassemble au total près de 70 tableaux,
à la faveur de prêts exceptionnels de grandes collections
publiques et privées.
Après la rétrospective Soutine de 1973, qui sétait
déjà tenue à lOrangerie des Tuileries,
cette exposition porte un regard renouvelé et ressourcé
sur cette figure majeure de lart moderne, dont luvre
est restée largement, et longtemps, incomprise.
Venu de la région de Minsk où il avait suivi des
cours de dessin, il débarque à Paris en 1913,
et sinstalle à Montparnasse où vit déjà
une petite communauté dartistes dEurope de
lEst. École des Beaux-Arts - copies de tableaux
de maîtres anciens au Louvre.
Le succès ne tardera pas trop, et Soutine eut de solides
clients et soutiens, dont principalement le Docteur Barnes,
qui lui acheta dun coup une centaine de toiles, Paul Guillaume,
Madeleine Castaing, le très humain Jonas Netter, et le
moins délicat marchand dart Léopold Zborowski.
Il entretint aussi des relations amicales principalement avec
Modigliani, mais aussi un temps avec Picasso et avec Matisse,
qui avait acquis un de ses tableaux.
Cette exposition, qui embrasse lensemble de la carrière
du peintre dans la France de lEntre-deux-guerres, propose
un parcours thématique qui met en avant sa pratique de
la série particulièrement obsessionnelle.
Après une introduction consacrée aux portraits
de lartiste, à ceux de ses amis de Montparnasse
ou à ses mécènes, elle sorganise
en trois sections reprenant les grands genres traités
par la peinture tourmentée de lartiste :
les paysages,
les natures mortes,
et les figures humaines.
Soutine a peint des paysages toute sa vie, à Céret
et à Cagnes dans le Midi, de 1919 à 1924, ou en
Bourgogne vers 1930-1940. Chacune de ces toiles nous immerge
dans le motif.
Les paysages de Céret sont le paroxysme de cette violence
expressive (La Colline de Céret, 1921).
Paysage à Céret (c. 1919-1920)
Huile sur toile (46 x 61)
Puis les arbres deviennent un motif à part entière,
comme Le Gros Arbre bleu, 1920-1921, ou Le Grand Arbre de Vence,
1929.
La nature
morte émerge comme un thème dominant dans son
uvre, immédiatement après les paysages de
Céret, et gagne en importance dans les Années
1920.
De simples Glaïeuls, dont lexposition présente
5 des 15 versions existantes, sont le prétexte à
une explosion de rouge. Cette couleur est travaillée
dans toutes ses nuances dans la série consacrée
aux Bufs écorchés, 1924-1925, dont il capte,
en base dinspiration, le modèle du tableau de Rembrandt,
tandis que les volailles mortes et autres gibiers, dont le Lièvre
pendu, 1925-1926, sont inspirés de luvre
de Chardin.
La dernière section, consacrée aux figures humaines,
montre une continuité frappante dans les préoccupations
picturales de lartiste. Le même cadrage serré,
centré sur le motif, préside aux deux séries.
Mais sous lapparente rudesse de la représentation,
sexpriment empathie et tendresse pour ses modèles,
quils soient gens de métier ou réprouvés
: Le Garçon détage, vers 1927, ou Déchéance,
1921-1922.
Ce sera la série des Pâtissiers (1922-1923) qui
apportera à Soutine la célébrité
et laisance financière, celle des Enfants de chur
(1925-1930) confirmant sa maîtrise absolue de la couleur
: blanc, rouge, bleu foncé.
Lexposition se finit avec La Femme entrant dans leau,
(1931), dernier hommage à Rembrandt, témoignage
de la dette que Soutine estimait devoir aux grands maîtres
anciens qui lavaient inspiré, dont Chardin, Fouquet,
Courbet, et Rembrandt bien sûr.
Chaïm Soutine. La Femme entrant dans leau,
1931 Huile sur toile,
113 x 72,5 cm. Londres (Angleterre), collection particulière
Certains établiront aujourdhui des liens de proximité
entre son uvre de celles de Francis Bacon, ou de Lucian
Freud.
Pourquoi ne pas évoquer certaines des périodes
de van Gogh ?
Vendredi
30 novembre, RDV à 10h30 au musée de lOrangerie,
métro Concorde
Tarif : 10€ (adhérent), 14€ (non adhérent),
gratuit pour les personnes ayant la carte blanche (musée
dOrsay), mais chèque de caution obligatoire de
10€.
* * *
Du 3
octobre 2012 au 21 janvier 2013 - Chaïm Soutine - Lordre
du chaos,
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Décembre 2012
4
et 7 Décembre - Van Gogh et le Japonisme
Quand
les artistes européens découvrent lart japonais
vers 1860-1870, leurs uvres sen trouvent pour certaines
bouleversées. Les estampes des peintres de lukiyo-e
(Scènes du Monde flottant), comme Hokusai, Hiroshige,
Utamaro ou Eisen participeront à des expositions à
Londres (1862) Paris (1867, 1878, 1889).
Lordre académique établi de nos arts plastiques
allait sen trouver modifié, et de nouvelles voies
graphiques souvraient. Dans une série darticles
publiés en 1872 pour la revue Renaissance littéraire
et artistique, le collectionneur Philippe Burty donna un nom
à cette révolution : le japonisme.
Édouard Manet, avec son Olympia (1863), plaçait
le nu féminin dans un environnement oriental, comme dailleurs,
en 1868, son portrait dÉmile Zola, doté
dun paravent de style japonais et dune estampe.
Parmi les techniques familières aux artistes de lukiyo-e,
on remarquait les sujets coupés par les limites du cadre,
la suppression de lhorizon pour obtenir un plan plat,
ou lintrusion déléments verticaux
qui brisent lunité du plan...
Nest-il pas remarquable que Van Gogh (1853-1890), artiste
torturé sil en est, et dont luvre est
caractérisée par la déraison et le tourment,
se soit ainsi inspiré de lart dHiroshige,
qui a contrario repose sur la solidité, la composition,
le voyage, la sérénité et la paix intérieure
?
Van Gogh posséda plus de 400 estampes, visibles aujourdhui
au musée dAmsterdam. Il fut probablement le plus
fervent des japonistes : « Tout mon travail se construit
pour ainsi dire sur les Japonais [...] Lart japonais est
en décadence dans sa patrie, mais il jette de nouvelles
racines chez les impressionnistes français », écrivit-il
à son frère Théo, en 1886.
Vincent van
Gogh, Oliveraie, juin 1889, huile sur toile, Signe´e en
bas a` gauche : Vincent Kröller-Müller Museum, Otterlo
Et il passait de longues heures à farfouiller dans les
réserves des estampes de la galerie parisienne du grand
spécialiste collectionneur Samuel Bing, qui portait dans
sa revue Le Japon artistique, en mai 1888 : « Cet art
[japonais] sest à la longue mêlé au
nôtre. Cest comme une goutte de sang qui sest
mêlée à notre sang, et quaucune force
au monde ne pourra éliminer ».
Van Gogh est le peintre des couleurs, du mouvement, de la fusion
des éléments de la nature, dont les humains font
partie. Il comprenait avec intuition lintention des maîtres
de lukiyo-e : saisir la sensibilité aux choses
du monde flottant, monde transitoire, à la fois vain
et exaltant.
Lexposition Van Gogh et le Japonisme de la Pinacothèque
présente une quarantaine duvres posant clairement
limportance que revêtira le Japonisme pour les impressionnistes.
Cette exposition, présentée simultanément
à celle dHiroshige nous permettra de découvrir
cette proximité-confrontation.
Mardi
4 décembre : RDV à 15h10 dans le hall de la pinacothèque
Vendredi 7 décembre : RDV à 10h45 dans le hall
de la pinacothèque
, 28 place de la Madeleine, métro Madeleine.
Tarif
: 8€ (adhérent), 12€ (non adhérent)
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* * * * *
14 Décembre - Rétrospective
Salvador Dali - Centre Georges Pompidou
Le
Centre Pompidou rend hommage à l'une des figures magistrales
les plus complexes et prolifiques de l'art du 20e siècle,
Salvador Dalí, plus de trente ans après la rétrospective
que l'institution lui avait consacrée en 1979-1980.
Souvent dénoncé pour son cabotinage, son goût
de l'argent et ses prises de positions politiques provocatrices,
Dalí est à la fois l'un des artistes les plus
controversés et les plus populaires. C'est toute la force
de son uvre et toute la part qu'y tient sa personnalité,
dans ses traits de génie comme dans ses outrances, que
cette exposition sans précédent veut aussi éclairer.
Salvador Dali (1904-1989) est une des figures du mouvement surréaliste
des années 30 ; sa méthode "paranoïaque
critique" a été échafaudée
pour créer des images dont certaines sont devenues des
icônes modernes et populaires ainsi quune mythologie
personnelle débordant le cadre de laction collective
du surréalisme.
Cette grande rétrospective montrera le plus célèbre
et le plus populaire des artistes surréalistes dans toute
son ampleur.
Dalí, inventeur des montres molles en peinture est également
un génie touche à tout aux multiples facettes
: cinéma, sciences, publicité...Cette exposition,
consacrée à l'univers du peintre, sculpteur et
scénariste surréaliste espagnol, nous invite à
découvrir les uvres de Dali, connues ou méconnues
du grand public.
Vendredi 14 décembre, RDV à
11h50 dans le hall du centre Pompidou, à laccueil
des groupes.
Tarif
: 8€ (adhérent), 12€ (non adhérent)
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Avril 2012
Mardi 3 avril, Artemisia Gentileschi
(Musée Maillol)
Artemisia
: Pouvoir, gloire et passions d'une femme peintre (1593-1654)
Auto portrait
Périodes : XVIe siècle, XVIIe
siècle
Artistes : Artemisia Gentileschi, Orazio Gentileschi
Elle est née « Artemisia Gentileschi
», fille dOrazio Gentileschi, lun des plus
grands peintres de la Rome Baroque.
À laube du XVIIe siècle en
Italie, quand les femmes étaient mineures à vie,
quand elles appartenaient à leur père, à
leur mari, à leurs frères ou à leurs fils,
Artemisia Gentileschi a brisé toutes les lois de la société
en nappartenant quà son art.
En quête de sa propre gloire et de sa liberté,
elle a travaillé pour des princes et des cardinaux, gagné
sa vie à la force de son pinceau, et construit son uvre,
inlassablement. Par son talent et sa force créatrice,
elle est devenue lun des peintres les plus célèbres
de son époque, lune des plus grandes artistes de
tous les temps.
Le drame de sa vie personnelle, le viol quelle
a subi dans sa jeunesse, et le retentissant procès que
son père intentera par la suite à son agresseur,
lartiste Agostino Tassi, ont profondément marqué
sa vie et sa carrière. Ce scandale a contribué
à occulter son génie. En effet, comme Le Caravage,
il a fallu attendre plus de trois siècles pour quelle
soit à nouveau reconnue et universellement appréciée.
Pour la première fois en France, lexposition
au Musée Maillol permet de découvrir la peinture
dArtemisia Gentileschi.
Lexposition retrace les principales étapes
de sa carrière :
- Les débuts à Rome aux côtés de
son père, grand peintre baroque.
- Les années florentines sous la protection du Grand-duc
de Médicis et lamitié de Galilée.
Elle sera la première femme admise à lAccademia
del Disegno.
- Les années 1620 à Rome : on ly retrouve
chef de file des peintres caravagesques, amie des grands maîtres
tels que Simon Vouet et Massimo Stanzione, et reconnue par les
plus grands collectionneurs européens.
- La période napolitaine verra son apothéose.
Pendant vingt-cinq ans elle dirige son atelier et forme les
grands talents qui prendront la suite : Cavallino, Spardaro,
Guarino
« Mais vous verrez les uvres, écrit-elle
à lun de ses commanditaires : les uvres se
suffisent à elles-mêmes »
Mardi 3 avril, RDV à 13h45 dans le hall,
à laccueil des groupes.
Tarif : 10€ (adhérent), 14€ (non adhérent)
Musée Maillol - Fondation Dina Vierny.
59-61 rue de Grenelle - 75007 Paris - Métro Rue du Bac,
bus : 63,68, 69, 83, 84, 94
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* * * * *
Vendredi 13 avril : Beauté animale de
Dürer à Jeff Koons
(Galeries nationales du Grand Palais)
Domaines
: arts graphiques, peinture, photographie, sculpture.
Artistes : Pieter Brueghel, César, Marc
Chagall, jean Siméon Chardin, Lucas Cranach, Edgar Degas,
Eugène Delacroix, Albrecht Dürer, Théodore
Géricault, Alberto Giacometti, Oskar Koloschka, Léonard
de Vinci, Edouard Manet, Henri Matisse, Pablo Picasso, François
Pompon, Raphaël Rembrandt, Peter-Paul Rubens, Chaïm
Soutine, Georges Stubbs, Vincent Van Gogh, Francisco de Zurbaran,
Andy Warhol, Louise Bourgeois, Jeff Koons, Xavier Veilhan.
Depuis la Renaissance, artistes et naturalistes
nont cessé dobserver les animaux et de les
représenter avec toute lexactitude possible. Néanmoins,
le naturalisme sarrête là où commencent
la norme et la morale : des critères éthiques
et esthétiques sont mis en place, qui motivent les différences
de point de vue. Ainsi, les manières de représenter
une même bête varient extraordinairement. Elles
traduisent notre fascination et notre curiosité pour
un monde qui na pas fini de livrer sa diversité.
A travers des uvres majeures, lexposition
explore les rapports que les artistes, souvent les plus grands
peintres et sculpteurs, entretiennent avec les animaux. Elle
montre que le lien entre art et science, entre notre soif de
connaissance de lanimal et notre fascination pour sa beauté,
continue dêtre étroit. Peintures, dessins,
sculptures, photographies, célèbres ou insolites
La manifestation réunit environ 130 chefs duvre
de lart occidental, de la Renaissance à nos jours,
avec un parti pris radical et inédit : ne montrer que
des uvres où lanimal est représenté
seul et pour lui -même, hors de toute présence
humaine. Cette merveilleuse ménagerie, scénarisée
dans un souci de clarté et daccessibilité
à tous les publics, mêlera le sauvage et le domestique,
létrange et le familier.
I. Lattention à lanimal
Comme la beauté humaine, la beauté animale doit
répondre à des critères précis,
qui varient selon les époques et les milieux. Cest
à la Renaissance que se produit une révolution
: des artistes exceptionnels, comme Dürer, puis des pionniers
de la zoologie se penchent sur les animaux et les décrivent
avec minutie. Cest aussi le moment où la découverte
du Nouveau Monde révèle de nouveaux animaux, comme
les perroquets ou les dindons. Très vite se constituent
des répertoires. Dès quils peuvent observer
des animaux, les peintres les consignent dans des albums. Il
leur arrive de reprendre certains motifs ayant déjà
inspiré dautres uvres. Ils ont également
recours à létude de lanatomie et sefforcent
de décomposer les mouvements, comme le galop du cheval.
Mais lhomme ne se contente pas de représenter la
beauté animale, il agit sur elle en transformant les
bêtes elles-mêmes. Pour cela, il convoque tous les
moyens de la science. De nouvelles races de vaches, de chiens,
de chats, apparaissent dans les uvres dart. A linverse,
des tableaux nous restituent des races passées de mode.
II. Préjugés esthétiques
et moraux
Nous sommes tous marqués par Buffon et son Histoire naturelle,
publiée peu avant la Révolution, à cause
des irrésistibles portraits danimaux quelle
contient. Mais Buffon fait aussi le tri entre les animaux nobles
et les animaux ignobles. Le bon et le beau se confondent. Ces
classifications arbitraires peuvent expliquer nos phobies par
exemple pour les insectes. De fait, certaines espèces
sont négligées des scientifiques et des artistes.
Aujourdhui, lart bouleverse ces valeurs et les artistes
sattachent à des animaux longtemps dénigrés.
C est le cas de la chauve-souris de César ou de lAraignée
de Louise Bourgeois.
III. Le singe et lhomme
La publication de Lorigine des espèces par Charles
Darwin en 1859 est un choc pour la civilisation judéo
chrétienne. Le naturaliste y développe
sa théorie de la sélection naturelle, fondée
sur la lutte pour la vie ; il affirme le cousinage de lhomme
et du singe. Des artistes sintéressent à
ces théories. Limage du singe, jusque -là
dérisoire et convenue, sen trouve bouleversée
et il en résulte de troublants portraits, comme lextraordinaire
Orang-outan de Pompon.
IV. Une nouvelle sensibilité
Les récits bibliques racontent la création des
animaux et leur sauvetage sur larche de Noé. Ces
mythes nous parlent dun droit de vie et de mort que les
hommes auraient sur leurs prétendus « frères
inférieurs ». Longtemps niée, la souffrance
des animaux est enfin reconnue sous limpulsion de Montaigne
ou de La Fontaine. La question de lâme animale est
posée, puis lempathie finit par lemporter
avec la création dassociations protégeant
le droit des animaux (SPA en France en 1845) et dun arsenal
légal (loi Grammont en France en 1850). Les uvres
dart démontrent la sensibilité des animaux
et toute leur gamme dexpressions irrésistibles.
V. A la rencontre de lautre : les animaux
exotiques
A la Renaissance, les animaux exotiques sont très recherchés
par les grands de ce monde. Les rois et les papes les collectionnent
dans des ménageries auxquelles certains artistes ont
un accès privilégié. Leurs uvres
sont devenues des témoignages précieux. Le public
découvrira ainsi le destin extraordinaire du rhinocéros
de Léon X ou de la girafe de Charles X, dont la traversée
de la France, de Marseille à Paris, a fait sensation.
En 1793, la Ménagerie du Jardin des Plantes donne le
signal de lessor des zoos, dont la popularité ne
se dément pas. La France permet ainsi aux artistes daccéder
aux animaux : cest lorigine de l« art
animalier », sous limpulsion de Barye et de Delacroix.
Les artistes y trouvent des modèles de plus en plus variés.
Beaucoup de créateurs sinterrogent aujourdhui
sur le rapport homme/animal et salarment de la menace
qui pèse sur la biodiversité. Après le
panda de Chine puis le bébé phoque, lours
polaire est devenu le symbole de cette menace. A lui seul, il
alerte lhomme sur lavenir de la planète.
Une sculpture aussi magnifique que LOurs blanc de Pompon
finira-t-elle par avoir avant tout une valeur de témoignage,
celui dune espèce disparue ? La beauté animale
ne sera-t-elle bientôt plus quun souvenir ?
Vendredi 13 avril : RDV à 11h10, dans
le hall du Grand Palais à laccueil des groupes.
Galeries nationales du Grand Palais, avenue du général
Eisenhower, Paris 8ième
Métro : Champs Elysées-Clémenceau
Tarif : 10€ (adhérent), 14€ (non adhérent),
gratuit carte Sésame adhérent (chèque de
caution de 10€ obligatoire)
Imprimer ICI le .PDF de présentation
Mai 2012
Jeudi 10 mai, Vendredi 1er juin
: Première rétrospective Berthe Morisot
(Musée Marmottan)
Berthe Morisot, Au bal, 1875 © musée Marmottan Mone,Paris.
Cest tout à lhonneur du musée Marmottan
Monet que dorganiser enfin, du 8 mars au 1er juillet 2012,
la première rétrospective, depuis près
dun demi-siècle, de luvre remarquable
de Berthe Morisot (1841-1895).
Décidément, lannée 2012 semble vouloir
faire davantage cas des artistes femmes (Artemisia, Berthe Morisot)...
Berthe Morisot étudia très tôt, avec sa
sur Edma, la peinture, en copiant les chefs-duvre
du musée du Louvre. Plus tard, elles approfondiront leur
pratique à latelier de Jean-Baptiste Corot, à
Ville-dAvray. Sa rencontre avec Édouard Manet fut
certainement pour Berthe Morisot un moment important tant de
sa vie que de sa sensibilité de peintre.
Elle rejoindra les Indépendants, qui allaient devenir
les impressionnistes, et Berthe Morisot fut certainement LA
femme de ce groupe, celle qui inspirait respect et admiration
aux plus grands, aux plus exigeants, pour la qualité,
loriginalité et la force de sa peinture, celle
dont ils conserveraient et collectionneraient jalousement les
tableaux. Son intérêt pictural la portait préférentiellement
vers des motifs de scènes familiales, denfants,
de femmes.
Il sera facile de constater, grâce à limportance
de cette exposition, lampleur, la féminité
et lambition de son uvre. 150 peintures, pastels,
aquarelles, sanguines et fusains, ont été rassemblés,
provenant de nombreux musées et de collections particulières
du monde entier. Parmi ces collections, il convient de souligner
celle du musée Marmottan Monet, léguée
par Annie et Denis Rouart, descendants directs de Berthe Morisot.
Une telle sélection duvres réunie
pour la première fois permet dévoquer le
parcours de lartiste dans sa globalité, de ses
débuts vers 1860 jusquà sa mort prématurée
à lâge de 54 ans.
Un exceptionnel ensemble dautoportraits et de portraits
de Berthe Morisot par Manet ouvre lexposition dédiée
à celle qui fut un peu légérie, la
confidente et ladmiratrice dÉdouard Manet,
avant den devenir la belle-sur (elle épousa
son jeune frère Eugène). Elle fut aussi lamie
proche, intime, et respectée pour son talent, de Degas,
Renoir, Monet, Sisley et Mallarmé (qui fut le tuteur
de sa fille Julie, à la mort dEugène Manet,
Renoir ayant la charge de son éducation de peintre).
Le Portrait de Berthe Morisot par sa sur Edma, des copies
de Véronèse peintes au Louvre ou de la Vue de
Tivoli de Corot retracent la formation de Berthe Morisot et
dEdma, qui fut sa compagne de peinture jusquen 1869,
puis son principal modèle entre 1869 et 1873.
Dès la première exposition du groupe impressionniste,
qui avait été organisée chez Nadar en 1874,
Berthe Morisot se distingue par sa thématique féminine
et son style délicat, son habileté à retranscrire
dans ses tableaux latmosphère limpide et la touche
légère de laquarelle qui confère
à son uvre une fraîcheur particulière.
À partir de 1873-1874, cousines, amies et modèles
professionnels posent pour des portraits en toilette de bal
dernières études de noir ou pour
des scènes intimes qui révèlent, de leur
côté, lévolution de la palette de
Berthe Morisot vers des teintes pastel, lui valant dêtre
comparée à Watteau, Bonington et Fragonard, dont
elle aurait été larrière-petite-nièce.
Sa fille Julie, qui naît en 1878, simpose
par la suite tout naturellement comme son modèle de prédilection.
Une quinzaine de peintures, exécutées entre 1882
et 1888, sont regroupées au cur de lexposition.
Par-delà le thème de lenfance, elles témoignent
dune uvre parvenue à maturité qui,
à travers ses couleurs, sa facture et ses effets de matière,
incarne « limpressionnisme par excellence ».
Dans la dernière partie de lexposition, deux sections
se font face. Lune est dédiée aux paysages,
un thème que Berthe Morisot aborde tout au long de sa
vie et qui, vers 1894-1895, est le support privilégié
de ses ultimes recherches sur la dissolution des formes.
Lautre rassemble les trois versions du Cerisier
et de la Petite Bergère allongée ainsi que les
derniers portraits de Julie, des uvres qui soulignent
son intérêt tardif mais essentiel pour les grandes
compositions et, à partir de 1885, pour le dessin.
À travers cette rétrospective, le musée
Marmottan Monet célèbre lune des impressionnistes
les plus inventives et les moins dogmatiques.
On se souvient quune de ses toiles en 2011, pourtant déclarée
disparue de longue date, avait fait lactualité
en réapparaissant dans la chambre forte de linstitut
Wildenstein, rue La Boétie, ce qui avait entraîné
le dépôt dune plainte de M. Yves Rouart,
arrière-petit-fils de Berthe Morisot et arrière-petit-neveu
dÉdouard Manet.
Il existe delle une biographie documentée, fine,
sensible et passionnante :
Dominique BONA : Berthe Morisot, le secret de la femme en noir,
Grasset, aujourdhui en poche.
Berthe Morisot, La Psyché ou Le Miroir,
1876 © Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Deux dates au choix :
- Jeudi 10 mai, RDV à 13h40, dans le hall du musée.
- Vendredi 1er juin, RDV à 14h10, lieu idem.
Tarif : 8€ (adhérent), 12€ (non adhérent)
Musée Marmottan Monet - 2 rue Louis-Boilly, 75016 Paris
Métro Muette (9) RER C Boulainvilliers - Bus : 22, 32,
52, P.C.
Le musée est ouvert du mardi au dimanche de 10 à
18h.
Nocturne le jeudi jusquà 20h.
Imprimer ICI le .PDF de présentation
Lundi
14 mai, musée de la Marine
Lexpo qui révèle
tout sur les Phares
Jusquau
4 novembre 2012, le musée national de la Marine présente
lunivers très particulier des phares. Symbole de
toute lhistoire maritime, le phare est à la fois
le repère indispensable pour les navigateurs, une prouesse
darchitecture et de technologie, comme une source dinspiration
artistique et un mythe.
On pourrait faire commencer lhistoire des phares français
en 1611, avec la construction de limpressionnant phare
de Cordouan. Ils sont aujourdhui quelque 150 à
balayer de leurs faisceaux lumineux nos 5 000km de côtes,
en Métropole et en Outre-mer.
Cest à Paris, dont le symbole par excellence est
devenu la Tour Eiffel, Mère de tous les phares, que démarre,
au XIXe siècle, cette aventure industrielle : recherche,
laboratoire scientifique, comme fabrication.
Comme dautres, lunivers des phares est peuplé
dhommes.
Bâtisseurs, marins et ouvriers, ou encore gardiens de
phares, ils ont toujours exercé sur nous une certaine
fascination, eux qui, hommes ou femmes, donnaient quotidiennement
vie aux feux de la mer. Ils ou elles vivaient, isolés,
dans des conditions souvent plus que rudes, devenant immanquablement
acteurs dhéroïques aventures.
Le mythe du phare a dû naître dune des sept
merveilles du monde, la tour dAlexandrie
Puis les dimensions comme les formes de ces bâtiments
créèrent dans les esprits, chez les collectionneurs
comme pour les voyageurs, une culture « phare »,en
littérature, et au cinéma.
Depuis
quelques années, les phares ont acquis le statut dobjets
du patrimoine, et le Conservatoire du littoral est devenu essentiel
à la sauvegarde de ces bâtiments qui reçoivent
quelque 600 000 visiteurs par an !
Par
sa grande exposition « Phares », le musée
de la Marine propose à ses visiteurs, sur 1000m2, une
immersion dans lhistoire, lévolution scientifique
et technique, et le fonctionnement des phares, de découvrir
les hommes qui les ont créés ou servis, mais aussi
la culture savante et populaire quils ont engendrée.
Le
lundi 14 mai, RDV à 16h dans le hall du musée
;
Tarif 8€ (adhérent), 12€ (non adhérent)
Musée national de la Marine,
Palais de Chaillot, 7 place du Trocadéro 75116 Paris.
Métro Trocadéro (Lignes 6 et 9), bus 22, 30, 32,
72, 82.
Beaucoup dinformations sont disponibles sur le site du
musée de la marine, vous pouvez télécharger
le dossier de presse qui est très complet, un beau document.
ICI
le PDF de la journée